Mouillefarine

Rue Mouillefarine


 

NO 27 - BOYER 29 IMG 4447 PLAQUE MOUILLEFARINE

 

Cette ruelle sans nom sur le cadastre de 1826 est récemment devenue rue Mouillefarine, du nom du grand-père de l’actuel propriétaire de l’Hostellerie du Beffroi. Il était venu à Vaison pour travailler à la construction de la ligne de Chemin de fer Orange-Buis-les-Baronnies inaugurée en 1907 et fermée en 1952. Il s’est intéressé à la Haute Ville alors délaissée, en y achetant plusieurs maisons en très mauvais état qu’il a rénovées.

 

Il y a deux hypothèses sur le nom MOUILLEFARINE. Soit en lien avec le fait de “mouiller la farine’ pour gagner du poids avant la livraison au four banal à quelques mètres de la rue, en fait de tricher sur le poids exact en ajoutant de l’eau à la farine.

 

Soit le supplice de Dieu. Parmi les supplices de Dieu pour les sorcières, on les plongeait dans l'eau et si elles mouraient ça veut dire qu'elles étaient innocentes. Si jamais elle était une diablesse, on la tuait quand même. A noter une autre supplice de Dieu : se battre contre un soldat d'armes. Le premier sang qui coule désigne le perdant. Si l’accusé n'est pas un soldat on vous fait battre contre un soldat professionnel, le premier sang qui va couler c'est le vôtre. Donc il y a de fortes chances que vous soyez reconnu coupable.

 

Et enfin ce troisième supplice: vous mettre une pleine poignée de farine dans la bouche. Vous devez mouiller, saliver pour ne pas vous étouffer. La famille accepte que peut-être un de leurs ancêtres a été accusé à tort, qu'il a passé le supplice de Dieu, qu'il a réussi à mouiller sa farine et comme ça prouver son innocence. La famille est plutôt favorable à cette dernière explication.

 

 

 

Hôtel particulier de Bertrand de Montfort. N° 7

 

NO 28/29 - PHOTO DE ‘LHOTEL DE BERTRAND DE MONFORT

 

Rostaing Louis Adolphe Bertrand de Montfort possédait ce grand hôtel particulier. Rostaing de Montfort est né en 1778 au Buis et mort à Vaison en 1861. Il a été chevalier de la Légion d’Honneur, médaillé de Ste-Hélène, membre du conseil municipal, maire de Vaison de 1812 à 1825 et membre du Conseil Général du Vaucluse. Pendant de longues années, il a autorisé la commune à tenir librement le marché hebdomadaire sur un terrain agricole qu’il possédait dans la vallée, au centre de la nouvelle ville naissante. La Haute-Ville - difficile d’accès - n’était plus le lieu approprié pour l’important marché du mardi. En 1833, la commune lui a acheté ce terrain et l’a dénommé place Montfort en remerciement.


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