Daussan

JEANNETTE DAUSSAN

Montée du Roi

Dans leur maison, sans eau courant, on ne se chauffait qu’au « fourneau », et l’on prenait l’eau à la fontaine de la Place du Marché toute proche.

 

A cette époque, il y avait deux épiceries de dépannage : l’une située Place du Marché, celle de madame Martin, et une seconde, près de l’Hôtel du Beffroi.

 

Les familles entretenaient un jardinet pour les légumes, et possédaient des lapins et des poules. Le jardinet de la famille de Jeanette était situé à la Montée du Roi. D’autres familles, comme celle de monsieur Massart, qui résidait à l’époque à l’actuelle maison de Renée et Jo De Florio (là exactement où ils vendaient leur lavande) possédaient un âne.

 

“On ne faisait pas le pain à Haute Ville, [on] descendait donc (mais pas tous les jours) en acheter en ville basse.

 

L’été, quelqu’un passait en charrette à la Haute Ville pour vendre des légumes sur la Place du Marché, et le lait était livré par Roulfe qui venait du Crestet.

Certaines mères de famille nombreuse préféraient rester travailler à Haute Ville pour les établissements Fabre (à l’époque basés au Quai Pasteur, avant de devenir une usine installée près de la cimetière) qui leur fournissait le bois, la peau et les clous pour confectionner des soufflets. D’autres mères travaillaient dans les champs : les vendanges”.

 

Fêtes à Haute Ville

 

Jeanette se souvient de Paul Ribaud qui ramassait du bois pour le feu de la Saint-Jean organisé au Grand Portail (entrée ouest de Haute Ville près de la Place du Marché).

 

Vie à Haute Ville:

 

Du château jusqu’à la rue des Fours il n’y avait que des ruines. Les enfants nombreux aimaient jouer dans ces ruines, notamment les petites filles qui confectionnaient des « soupes » à base d’herbe, qui ramassaient des mûrs. Elles se joignaient aux petits garçons et n’avaient pas peur de jouer autour et dans le château, à l’époque « ouvert » et non protégé (aucun incident ou accident à déplorer). Jeanette a pu monter au premier étage pendant que sa sœur investiguait les oubliettes !

 

Ils avaient aussi le jeu de la « glissette » : assis sur une simple planche de bois, ils dévalaient sur une petite piste derrière le château.

 

“Les adultes parlaient le « patois ». Tout le monde se connaissait, se saluait, se respectait et se rendait service”.

 

[1] Jeanette Daussan est née à la Haute Ville en 1927. Elle a quitté Vaison en 1948 à son mariage pour partir dans le Nord-Est de la France et n’est revenue à Vaison que pour sa retraite. Jeannette a habité à la Montée du Roi dès sa naissance jusqu’à la venue du troisième enfant. Puis sa famille est partie s’installait dans la rue des Fours.

[2] Jeanette est à droite, assise par terre.

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